Enfin ! Après 4 ans de dure attente, je 
peux enfin jouir du nouvel album de Nightwish ! Laissez-moi profiter de 
ma joie, ma première écoute (5 jours avant sa sortie en Finlande) a été 
sans doute un des plus beaux jours de ma vie. Je n'écris mon avis que 
maintenant car j'ai été très occupée ces derniers temps et j'avais 
besoin de m'imprégner complètement de cette merveille avant de mettre 
des mots dessus, car l'album est très compliqué, il recèle de nombreux 
secrets et de magie et la première écoute ne lui rend certainement pas 
justice ... Désolée d'avance pour l'avis mal exprimé, j'ai parfois été 
submergée par les émotions :)

Je vais tout de suite commencer avec la première chanson, Taikatalvi,
 introduction de presque 3 minutes à l'album. Il s'agit d'une douce 
berceuse en finnois chantée par Marco. Le titre signifie "magie de 
l'hiver" et décrit parfaitement l'ambiance qui règne tout au long du 
court morceau. C'est une très belle entrée en matière qui annonce 
l'atmosphère de "Noël" pour la suite. La fin ouvre d'ailleurs bien sur 
le prochain morceau ...
Storytime, le premier single tiré d'Imaginaerum,
 est un choix tout à fait justifié. Des riffs remarquables et assez 
lourds sont soutenus tout au long de la chanson jusqu'à un refrain très 
entraînant, rapide et facilement mémorable, qui me rappelle celui d'Escapist,
 assez typique de Nightwish donc. La voix d'Anette semble très 
différente, presqu'enfantine au début, on sent que son chant sera 
davantage varié sur l'album, mais la chanson lui va vraiment comme un 
gant. L'orchestre est finalement pas très présent, mais aucun vide 
n'apparaît grâce au piano davantage mis en valeur. Notons la présence de
 splendides percussions vers la fin. La petite nouveauté réside dans la 
seconde moitié du morceau, à savoir les merveilleux choeurs d'enfants, 
surprenants, nous plongenant dans une ambiance de Noël. Le tout n'est 
pas épique non plus, ce qui convient très bien au format single. La fin 
me semble à chaque fois un peu trop "brutale", elle arrive un peu trop 
vite à mon goût, mais ce n'est certainement pas une lacune à retenir ;) 
Plusieurs écoutes sont nécessaires pour l'apprécier à sa juste valeur et
 il promet un album très varié et innovant. En ce qui concerne les 
paroles, elles sont très simples et nightwishiennes. Les petites 
références à Blanche-Neige (également présentes dans le clip) m'ont fait
 sourire.
Ghost River
 est très lourd et sombre, grâce à des riffs
 de guitare très heavy dès le début. L'orchestre nous offre une petite 
ambiance un peu "scary" pendant les couplets, interprêtés par Anette, 
dont la voix est moins surprenante que sur Storytime, mais efficace. Le refrain est chanté par Marco avec une voix rappelant Master Passion Greed,
 alors qu'Anette s'immisce parfois pour créer une espèce de dialogue 
entre ange et démon, puis elle chante en choeur derrière. Les paroles du
 refrain sont telles qu'il ne nous reste en mémoire que le mot 
"down/drown" répété plein de fois. Il est d'ailleurs repris par les 
choeurs d'enfant vers la fin et ce break est suivi d'Anette à capella. 
Pour faire court, beaucoup d'émotions passent déjà à travers ce morceau,
 première structure compliquée de l'album.
Continuons avec Slow, Love, Slow,
 la première ballade, qui nous apporte également une première nouveauté :
 du jazz ! En effet, dès le début, on sait que le piano sera maître de 
cette chanson et le chant d'Anette confirme le registre mid-tempo jazzy.
 On s'imagine facilement dans un cabaret en train d'écouter Tuomas au 
piano, Anette allongée sur ce dernier (le piano, hein ^^) comme sur une 
des photos du tournage du film. Comme on peut le deviner par le titre, 
le rythme est très lent, mais on n'est jamais ennuyé. L'amplification et
 la progression du refrain à la fin est magnifique, la voix d'Anette 
débordant de puissance. Le morceau se termine avec un nouvel instrument 
... le saxophone ! Un tic-tac d'horloge qui semble ne jamais se terminer
 rend le tout encore plus mystérieux à la fin. Ce morceau est donc assez
 perturbant au départ, la surprise nous accable avant même qu'on ait le 
temps d'apprécier le morceau, mais il reste finalement inoubliable !
Nous sommes ensuite littéralement surpris par I Want My Tears Back,
 commençant avec des guitares qui nous effraient après le morceau 
précédent. On revient à une ambiance nightwishienne, bien qu'on démarre 
en trombe avec les cornemuses de Troy Donockley qui sont légion dans ce 
morceau, offrant un climat à la Irlandaise, et qui m'ont un peu
 rappelé les anciens morceaux d'Ensipherum. La structure est très simple
 et le refrain souvent répété peu original, mais j'ai pourtant vite été 
séduite grâce à l'ambiance festive, renforcée par les claps de mains, 
qu'on a envie d'accompagner. Bref, voici le successeur de Last Of The Wilds, qui promet un moment fort en live !
Scaretale a pour moi été la plus grande surprise d'Imaginaerum
 ! C'est en l'écoutant que j'ai eu les plus grands papillons dans le 
ventre. C'est une véritable montagne russe à elle toute seule ! On 
commence doucement avec de féériques choeurs d'enfants, comme dans une 
chanson de Noël, mais effrayants car on s'attend en plein milieu d'un 
gros "boum" de Nightwish. Ce qui arrive soudainement avec des violons en
 masse, qui annoncent un morceau fort en rebondissements. Rejoignent 
ensuite la batterie et les guitares, offrant un registre plus heavy, 
grâce auquel Scaretale devient un gros gros coup de coeur avant
 même qu'Anette ne commence à chanter. Celle-ci possède une voix tout à 
fait nouvelle, effrayante, presqu'agressive. La structure de la chanson 
est également spéciale, il n'y a pas vraiment de refrain. Marco nous 
introduit ensuite le spectacle en nous invitant dans cet énorme parc 
d'attraction qu'est Imaginaerum. Vous pourrez être surpris 
par son chant ... bizarre. Ca m'a fait énormément rire au début, mais 
c'est finalement assez "scary". S'en suit un long moment orchestral dans
 une atmosphère digne d'un Danny Elfman, qui m'a fait penser à la 
bande-originale du troisième Harry Potter (par John Williams). Anette 
revient à la fin du morceau, de nouveau rapide, mais qui se déguste avec
 délice. Les paroles correspondent à la musique et laissent notamment 
penser que c'est le morceau parfait pour introduire les concerts avec le
 "Ladies and gentlemen, be heartlessly welcome ...". Bref, entre rêve et
 cauchemar, mon morceau préféré de l'album pour l'instant.
S'en suit sans aucune coupure Arabesque,
 une pièce instrumentale très courte, mais sympathique, qui continue la 
tradition de la chanson avec, comme le titre l'indique, des tons 
arabisants. On en retient surtout des percussions en masse, mais 
beaucoup de récits passent par la tête en l'écoutant. Il est 
presqu'épique, malgré sa longueur.
On retrouve une ambiance beaucoup plus douce avec Turn Loose The Mermaids,
 deuxième ballade. la 
performance d'Anette est à son comble, je suis une fois de plus frappée 
par sa merveilleuse diction. Des flûtes et un piano tout en douceur, 
dont les notes coulent goutte après goutte, rappellent Meadows Of Heaven.
 Beaucoup d'émotions se dégagent de ce morceau. Les paroles aussi très 
touchantes m'ont rappelé cette ambiance pleine d'amour dans la 
partie Mother & Father de The Poet And The Pendulum.
 J'ai appris, après avoir écrit cet avis, que Tuomas avait composé cette
 chanson en hommage à son grand-père décédé et, maintenant que j'y 
repense, cela se ressent.
Rest Calm
 m'a véritablement surprise, de par son côté heavy au départ, presque 
doom, mais aussi parce que je m'attendais à une ballade, à cause du 
titre. J'adore les retours de Nightwish aux sources du vrai métal. 
Instrumentalement, c'est juste parfait. Une fois les yeux fermés, on a 
l'impression de courir pour échapper à un danger (mon ressenti ^^). 
C'est Marco qui interprête les couplets, sur des guitares assez lourdes,
 et il est ensuite rejoint par Anette. Mais dès qu'arrive le refrain, 
également introduit par la chanteuse, on revient à un tempo lent, très 
envoûtant. Elle chante également avec les choeurs d'enfants et nous 
offre un final tout en beauté dans l'ambiance du Mutter de Rammstein. Il s'agit d'une de mes pièces favorites de l'album.
La prochaine ballade, The Crow, The Owl And The Dove,
 a été écrite par Marco Hietala. A première vue frappante par sa 
simplicité, après réflexion, elle déborde d'originalité et de points 
positifs qui me font m'interroger sur les nombreuses critiques négatives
 de la "Birdie Song". Tout d'abord, j'ai été très marquée par sa 
progression jusqu'au bout. Un début acoustique superbe, où j'ai réalisé 
que la voix de Marco était ce que j'ai entendu de mieux dans ma vie en 
matière de chant masculin. C'est vous dire comme la langue française 
manque de superlatifs pour décrire mon sentiment ! Très vite, on 
s'aperçoit qu'il s'agira d'un merveilleux duo avec Anette, très 
touchante dans son interprétation. Au moment de commencer le premier 
couplet, l'ambiance mystérieuse débordante de mélancolie m'a émue et 
j'ai été parcourue de frissons jusqu'au point de laisser échapper 
quelques larmes. L'orchestre ne se démarque pas, mais c'est loin d'être 
nécessaire ici. La suite à la structure assez classique offre un très 
beau refrain raffiné jusqu'à l'apothéose du duo à 1min55 qui dégage des 
émotions en masse. Ensuite vient la (très grande !) surprise du morceau 
et probablement le petit hic que je ne parviens pas à comprendre. En 
effet, avant d'entamer ses superbes passages à la cornemuse, Troy 
Donockley arrive comme un cheveu sur la soupe et gâche la magie avec une
 voix digne d'un Boys Band des années 90 ^^ Heureusement, après ce court
 moment énigmatique, le piano revient plus envoûtant que jamais et le 
duo répare la lacune en reprenant le refrain deux fois. La fin m'a 
laissée tout en émotion, avec une Anette attendrissante qui termine le 
morceau tout en beauté. Enfin, un petit mot sur les paroles que je 
trouve particulièrement épatantes ! Encore une fois, mon poète préféré 
offre une symbolique des oiseaux très réussie et le message passe 
clairement. En conclusion, voici une magnifique ballade dans laquelle 
les voix d'Anette et de Marco se marient parfaitement et que je rêverais
 de voir en live ! Pour rappel, il s'agit du futur second single tiré de
 cet album ;)
Le morceau suivant, Last Ride Of The Day,
 a également un véritable potentiel pour un supposé single. Pour rappel,
 c'est de lui que vient le remix du Kiteen Pallo. Le riff de ce remix 
est d'ailleurs répété tout au long du morceau original, mais sans que ce
 soit encombrant. On revient à du pur Nightwish, avec un refrain très 
mélodique et une structure simple, successeur d'Escapist, mais 
bien plus rapide. J'ai été très séduite par cette chanson. Anette 
commence par chuchoter, jusqu'à un refrain entraînant et assez 
grandiloquent. Le morceau porte également bien son nom, c'est 
véritablement le dernier tour sur la montagne russe d'Imaginaerum.
Song Of Myself.
 Que dire de ce morceau ? Commençons par le présenter. Longue pièce de 
presque 14 minutes, hommage à Walt Whitman (un poète), tous les fans 
s'attendaient à un successeur épique et inoubliable aux fameux Ghost Love Score et The Poet And The Pendulum. La chanson est divisée en quatre parties bien distinctes, certaines meilleures que d'autres ... La première, From A Dusty Bookshelf, est un petit prélude instrumental. S'en suit All That Great Heart Lying Still,
 où Anette commence par chuchoter, mais démarre ensuite en trombe avec 
un couplet et un refrain qui me plaît énormément. Cependant, c'est 
surtout la troisième partie, Piano Black, qui m'a fait baver. 
Quel coup de coeur ! Instrumentalement, c'est plus que parfait ! 
L'orchestre est déchaîné, mais lent (oui oui, c'est possible), les 
violons sont tordants et ce piano puissant sous des notes graves m'a 
véritablement réconciliée avec cet instrument, dont je ne connaissais 
pas encore les capacités, apparemment. Et puis quelle guitare-basse ! 
Sans oublier Anette et son chant envoûtant. Le final est également très 
intense : les choeurs entrecoupés de silences me donnent trop envie de 
voir ça en live ! Tout ceci n'est contenu que dans la première moitié de
 la chanson. La dernière, intitulée simplement Love, est un 
long poème récité par plusieurs personnes (enfants, femmes, personnes 
âgées ...), sur un fond très doux d'orchestre et de piano. Bien que le 
groupe ait déjà fait appel à d'autres voix pour lire des petits poèmes, 
cette partie est très innovante. D'abord, par sa longueur : au début, 
j'ai même trouvé le poème un peu trop long, mais on finit par comprendre
 son sens. Il faut ici évidemment davantage se pencher sur les paroles 
que la musicalité. Et comme d'habitude, même si les énigmes sont 
présentes à chaque ligne, Tuomas m'a épatée de ce côté-là : un poème 
plein de sens, de messages, de symbolique et d'émotions. Bref, Song Of Myself n'a peut-être pas convaincu ceux qui recherchaient un second The Poet And The Pendulum,
 mais quel intérêt y aurait-il à recommencer la même expérience ? 
Nightwish est le groupe le plus varié que j'aie jamais connu et, avec 
chaque chanson, il apporte quelque chose de nouveau, comme avec Song Of Myself.
 A chaque nouvelle écoute, on découvre quelque chose dans cette chanson.
 C'est ce que j'appelle un morceau épique chez Nightwish !
Le tout dernier morceau, Imaginaerum,
 est une pièce instrumentale écrite pour conclure le film, mais aussi 
l'album. Elle se fera surtout apprécier une fois qu'on aura bien 
imprégné chaque chanson de ce dernier, puisqu'elle récapitule tous les 
grands airs de l'album entier. C'est surtout ce morceau qui nous 
introduit déjà le film Imaginaerum. Sa construction est tout à 
fait celle d'une bande originale. C'est marrant de s'amuser à retrouver 
les différentes chansons ^^ Une belle outro pour Imaginaerum.
En conclusion, vous l'aurez compris, je suis une fane heureuse ! :D Pour décrire en un mot Imaginaerum,
 Tuomas répond : "une énorme montagne russe". A présent, je suis tout à 
fait d'accord avec ce terme ! Ce véritable chef d'oeuvre recèle de 
nombreux secrets, à travers chaque chanson. Il est plein d'innovation, 
de surprises, de musicalité, de magie et de sens. J'ai été littéralement
 bouche bée après ma première écoute, je ne comprenais pas encore tout, à
 cause de sa complexité, mais je n'avais qu'une envie : le réécouter, et
 le plus vite possible ! A chaque album du groupe, je me dis que c'est 
l'apothéose de tout leur travail. Aujourd'hui, je peux affirmer sans 
honte que je suis une fane de Nightwish et j'ai tellement foi en eux, 
que je suis sûre qu'ils ne me décevront jamais, mais qu'ils me 
surprendront toujours ! J'attends maintenant avec impatience la tournée 
(J-6 !) et, surtout, le concert à Bruxelles en avril, ainsi que le film Imaginaerum.
Il vous reste une semaine pour tenter de le gagner à mon concours, ainsi que deux autres lots surprises ;)
Il vous reste une semaine pour tenter de le gagner à mon concours, ainsi que deux autres lots surprises ;)
 
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