vendredi 14 mars 2014

Nightwish et Floor de A à Z : partie 2



 
J : Après combien de shows durant la tournée as-tu pensé que, à présent, cela allait vraiment marcher ?

F : Cela s'est fait plutôt progressivement, mais tout de même assez vite. Lors du premier show, on était en quelque sorte en mode "survie". Vu les circonstances, c'était un bon concert. Pas le meilleur qu'on aurait pu faire, bien sûr, car on a besoin de plus de temps pour ça, mais c'était certainement un concert spécial, sans grandes bourdes. Ensuite, à chaque nouveau concert, ça allait de mieux en mieux. Je ne peux pas vraiment pointer un concert en particulier, où tout a changé. Mais j'imagine que le meilleur moment pour moi était lorsque je n'ai plus dû penser autant, où j'ai pu entrer dans un mode automatique et ressentir et transmettre davantage.

J : Que s'est-il passé lorsque vous vous êtes séparés après de la tournée ? Etes-vous restés en contact ?

F : Oui. C'était très bizarre, en fait. C'était en août, nous venions d'enregistrer le concert au Wacken Open Air, qui était pour nous tous le plus gros que nous ayons jamais réalisé. Nous jouions vraiment bien et nous sommes vraiment devenus un "groupe", nous étions liés, car nous avons tellement voyagé ensemble. Donc nous avons fait la fête après le dernier concert, nous avons même été à Helsinki, pleuré un bon coup, car c'était fini. Il restait encore plein de bonnes choses à venir, mais tout de même, j'avais une nouvelle famille, qui parle une langue très différente, mais j'aimais beaucoup tout ça. Ils étaient tous en Finlande et Troy au Royaume-Uni, tout le monde est occupé, mais je suis déjà revenue en Finlande quelques fois depuis, nous restons aussi en contact par mail. 

J : As-tu fait de la musique en rentrant ?

F : Non. J'ai fait un petit tour en Finlande, visité quelques personnes, pour voir autre chose du pays que le derrière de la scène. A présent, je suis avec ma famille, mes amis. Mais nous avons même passé Noël ensemble. Nous sommes un groupe, mais notre vie sociale n'est jamais "normale". Tu es présent, ou pas du tout, donc on en a une dans le groupe, ce qui est très sain, avec Nightwish. C'est comme une famille. Je trouve ça merveilleux. 

J : Donc vous avez passé Noël ensemble ? Et quand est-ce qu'ils vous ont demandé d'être membre à plein temps ?

F : Ils ont demandé après le premier festival, en été.

J : Qui a demandé ?

F : Les garçons. Oui, c'étaient Marco et Tuomas qui m'ont demandé : "Alors, aimerais-tu être membre à plein temps ?". Et avec les larmes aux yeux, j'ai dit "Oui, bien sûr!". Ils m'ont juste dit qu'ils ne pouvaient le dire à personne encore, donc "Poker face !", je ne pouvais rien dire, à presque personne. (rires)

J : Pourquoi ?

F : Nous voulions attendre Noël pour annoncer la nouvelle. Nous voulions garder les choses excitantes le temps des derniers festivals. Mais ensuite, le DVD allait sortir en novembre, donc nous avons décidé de l'annoncer un peu en avance. Noël est très traditionnel en Finlande, cela aurait été une bonne occasion, mais avec le DVD, j'ai enfin pu partager ma joie.

J : Quel est ton rôle, à présent, à part être chanteuse ? Ecris-tu également ? Vas-tu décider des tenues sur scène ?

F : Je pense que mon rôle dans le groupe sera à voir, car j'ai été un invité pour la tournée Imaginaerum, mais le concept était déjà là à ce moment-là. Je ne sais pas comment cela va-t-il grandir, pour le prochain album. J'ai bien sûr mon expérience et je me vois mal rester assise sans dire un mot, mais d'un autre côté, ils savent très bien ce qu'ils font. Ils l'ont déjà prouvé, qu'ils pouvaient écrire des chansons géniales et d'assembler toutes les pièces pour former un concept. C'est un processus à voir, comment je peux ajouter de ma créativité, que ce soit pour les habits sur scène, mais aussi pour l'écriture des chansons. Tuomas est définitivement le maître du processus d'écriture, mais Marco écrit aussi. Puis le groupe entier se rassemble pour compléter le puzzle et, quelque part dans ce puzzle, je vais ajouter ma petite part. 

J : Quels sont vos projets désormais ? Quand irez-vous en Finlande pour enregistrer et répéter ?

F : Nous commençons en juillet. Il y a un rassemblement du groupe le mois prochain, pour parler des détails, mais les trois mois d'été sont là pour l'enregistrement et les répétitions. Le nouvel album sera là en 2015. 

J : Et allez-vous déménager en Finlande ? Allez-vous rester aux Pays-Bas, puis aller en Finlande pour quelques mois ? 

F : Pour des raisons pratiques, je n'ai pas à déménager en Finlande. Ce n'est pas très loin et il faut y être uniquement pour une certaine période, par exemple la période d'enregistrement. Il y a des endroits là-bas où je peux rester. Mais j'étudie le finnois et c'est une des 5 langues les plus difficiles du monde. Plus j'en apprends, plus je m'en rends compte. Donc je pourrais déménager en Finlande pour un moment, au moins pour apprendre la langue un peu mieux. On n'apprend pas mieux une langue que dans le pays lui-même.

J : Pourquoi apprenez-vous le finnois ?

F : Eh bien, imaginez être dans un groupe de 25 personnes : il y a 20 Finlandais, 1 Allemand, 1 Hollandaise ... On parle toujours la langue qu'on entend le plus. Donc la plupart des gens vont parler finnois, même si les garçons et tous les autres parlent très bien anglais et sont toujours disposés à traduire. Ils ont toujours besoin de traduire. Si je veux faire partie de tout ce cirque, être plus impliquée, mieux comprendre tout le monde, mais aussi leur culture, je sens qu'à long terme je me sentirai plus en accord avec eux, même s'ils m'ont accueillie à bras ouverts et que je me sens déjà chez moi. Je les appelle mes frères, ma famille. Je pense qu'apprendre la langue ne fait qu'agrandir cette union.

J : Merci !

F : Merci. Kiitos !

2 commentaires:

  1. Réponses
    1. Mais avec plaisir ;-) Elle est un peu faite à l'arrache, mais compréhensible, donc ça va :D

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